ASSEZ PARLE DE VOUS

Assez parlé de vous, assez parlé de soi

Les années dans le noir sont à la solitude

Avec vers le couchant le berceau des suicides

Il pleure tellement sur la peau nue du monde

De cendres d’oppression d’ennui et d’amertume

Il faut être perdant pour interpréter l’ombre

Et la voix qui se fend sur des chagrins de pauvres

Comme se tait le temps sur une page blanche

O la suie qui refait l’horizon des défaites

Quand on marche à genoux sur les braises des maîtres

Assez parlé de vous qui confisquez l’histoire

Officiels du spectacle réjouis de tout bord

Lardés de certitudes avalées à grand bruit

Régurgitées cent fois pour édifier la plèbe

Sur des récifs amis qu’un fanal naufrageur

Fasse signe de loin aux galions de commerce

Qu’on arme les galères à la faveur de l’ombre

Dont le froid arrogant enserre nos abris

L’ennemi sur les mains a du sang statistique

Mais la force pâlit quand le flot se soulève

Assez parlé de vous les cœurs sont aux tempêtes

Déjà des fissures étoilées hantent les murs

Eclate le silence annonciateur d’éclats

Et la peur qui bavarde à longueur de radios

Malgré son maquillage élargit sa grimace

Fatiguée obsolète il est trop tard sans doute

Le temps que vous comptez n’est que votre invention

Réprimer interdire à chaque inspiration

Conforte cet ardent néant qui vous espère

Comme épilogue sûr d’une malédiction

Actu d'automne et récurrente (toussaint 2014)





Un beau projet de MILLE pages
Que dis-je au moins DIX MILLE pages
MILLE vaches ou DIX MILLE vaches
Et mille sources asservies
Qu'importe au fond faut du projet
De l'aéroport sans complexe
Et du porc avec son lisier
Et des barrages à l'horizon
De beaux avions pour les affaires
Et du blond maïs ô que j'aime
ogm pour tous : humains, bêtes
De l'atome centralisé
CENT MILLE flics pour la santé
La sécurité asociale
Pour des profits sécurisés
Des MILLIONS de flics infiltrés
A tous étages et en cités
Sécurité peur distillée
Un beau projet de société
Chapeau capital dans le MILLE

UN mort de plus et tant de rage

Pour ce mal insensé infligé à la terre
Pour l’inique procès intenté à l’humain
Pour tant de désespoir et tous vos cimetières
Maîtres de tous pays nous exigeons demain

Vos états hors-la-vie ontologiquement
Totale négation de parenté commune
Dans vos mangeoires un feu la pluie sur vos divans
Dans vos bouches de l’or  pour combler vos fortunes

Enfin et à jamais dans vos palais la crève
Pour vos sbires et larbins  toujours un mauvais rêve
La peur au quotidien aucun rire à viser

Ce minimum requis pour réchauffer nos plages
Réparer nos abris découvrir le visage
Des frères compagnons que vous avez brisés

Hommage à la défaite





Pour la défaite enfin des troncs inaccessibles
Arrachés à la terre comme par la colère
Des sexes érudits aux amours libertaires
Planqués entre jardins abandonnés des cartes


Pour la défaite enfin des femmes et des hommes
Qu’aucun état - civil ne pourra résumer
Etrangers au désert des zones commerciales
Où des foules clonées s’entrecroisent en vain


Pour la défaite enfin des biographies sans nom
Des cohortes d’écrits renaissant de leurs cendres
Inscrites à l’inutile inquiétant l’ordre mort
Vouées à presque rien hormis au bord du vide


Pour la défaite enfin le présent sans futur
Le temps sans sablier aux heures insidieuses
La folie généreuse au sourire grinçant
Et le cœur en avant sans espoir aux aguets


Pour la défaite enfin des sororités rares
Des fraternités chaudes et la brise gratuite
L’amour de chats errants et de chiens libérés
Le regard infini de l'espace profane
Enfin pour les vainqueurs des chaînes numériques
Aux cryptogrammes fous contrôlant leur sommeil
Des yeux électrifiés des enceintes sans porte
Des toits doublés de plomb comme caveaux d’églises


Enfin pour les vainqueurs des plages saturées
D’huiles mêlées aux corps de sable synthétique
Des galeries marchandes où des couples affairées
S'alignent aux scanners scrutant les codes-barres


Enfin pour les vainqueurs des obésités promptes
Des édulcorants neufs des fleuves d’inertie
Le verbe péremptoire et la haine assortie
Le goût du sang futur des tortures ordinaires


Enfin pour les vainqueurs la religion geôlière
Ecrasant d’interdits la vie instantanée
D’âpres cours d’injustice aux peines incompressibles
Des armes capitales et la peur sans contrôle


Enfin pour les vainqueurs des puces sous la peau
Afin de devenir des êtres « augmentés »
De polices absolues nécro-technologiques
Transhumanistes entiers d'apocalypse en marche






L’honneur de la défaite inonde les perdants
Sous leurs pas étouffés s’ouvrent des fleurs de soufre
L’enfer n’a pas de sens pour qui s’offrent chemins
Que l’on suit à rebours quand le monde s’écroule







         





DES COULEURS ET DES HUILES

 ABOLIR LES FRONTIERES

 


Encerclement


 

 Articulations

 


 inquiétude au coeur

 


 inquiétudes 2

 


inquiétudes

 


ROXANE novembre 2022

 



 

 

manque 


 

 

A BAS TOUTES LES ARMEES 3


 

A BAS TOUTES LES ARMEES 2




A BAS TOUTES LES ARMEES

 



 

B 2 a 



  

 

B 1 h



 

ελιά


 

 Eloge de la chaise vide

 


Oppression et silence



 

 sans titre oct 2021




 

 

Lianes

 


 

 

Solitude

 


Haud procul ab stellis




Le temps du rêve sous contrôle


 

 

sans titre



 

la cybernétique ausculte le cœur des pierres 
 


 


 confinement mars avril mai juin... 2020





 Musique interrompue







Eclaté




 Réprimé.es






 Depuis 2014, 17 000... en Méditerranée
   

 peur mécanisée




 2 Sans...





 Sans...1




croissance des barreaux







 nasse






ENCRE et TENTACULES




Réfugié/es : neuf cercles




Contre l'oubli
A Spartacus, aux esclaves morts au combat, aux 6000 compagnons crucifiés le long de la voie appienne (entre Rome et Capoue), victimes de l'état esclavagiste romain et de ses sbires. C'était en moins 71.





Cause perdue ?






Vies mêlées et rencontres





Cauchemar transhumaniste





Masques et multivers




Hommage aux perdants



Ecarté/Ecartelé






Aucune vérité au fond du puits

                                                 




Et nous connaissons leur œil mort qui nous observe







Ils visitent les têtes découvrant des fauteuils dans lesquels nul ne peut s'installer





Avec ou sans barreaux des prisons dans l'espace (in)humain...





Autour d'un(e) nu(e) bleu(e)





Planche de "salut"





Mise au vert incertaine et inquiète 







Bertrandine P./Trompette





Forge érotique







Nés et surveillés





Ivre et sans équipage






In memoriam JACOB et les Travailleurs de la Nuit







Rock







Nôtre






MARSEILLE/Quatre vi(es)brations

I








II





III





IV







Balafre